Huîtres Marennes Oléron, Clairement Magique !
C’est un de ces miracles qui doit autant à la générosité de la nature qu’au travail de l’homme.
Entre terre et mer, sur un territoire de génération en génération, l’Huître Marennes Oléron développe lentement ses extraordinaires vertus.
L’histoire des Huîtres Marennes Oléron débute à l’époque Romaine. Les grandes familles de l’empire les faisaient venir à grands frais pour leurs banquets.
La récupération d’anciens marais salant devenus obsolètes au milieu du XIXème siècle marque le début de l’histoire moderne des Huîtres Marennes Oléron.
Si la plate est l’huître originale du Bassin, elle subit en 1922 une épizootie qui anéantit quasiment l’espèce. L’huître portugaise s’acclimatant bien localement prend sa place et devient l’huître du Bassin de Marennes Oléron.
En 1967 une seconde épizootie se déclare, qui anéantit pratiquement l’espèce.
Une nouvelle variété appelée « la japonaise » s’implante sur l’estuaire de la Gironde et dans Claires du Bassin de Marennes Oléron où depuis elle prospère pour le plus grand plaisir de tous.
Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de visiter les claires du Bassin de Marennes et de rencontrer des gens passionnés et qui font tout pour promouvoir et garder ce trésors.
Tout à commencer par un rendez-vous à la gare de Paris avec une dizaine de blogueurs, direction la Rochelle.
Après un trajet fort animé, on arrive à bon port, puis direction Marennes pour passer une bonne partie de la journée en bateau pour découvrir les bassins. Les informations fusent sur l’Huître et son histoire.
L’huître se reproduit l’été. Chaque huître pond au moins un million d’oeufs, qui une fois fécondés deviennent des larves. Si les conditions de température et de salinité sont bonnes, elles se fixent en quinze jours et deviennent de jeunes huîtres puis vont s’accrocher à des collecteurs et commenceront à se nourrir et à grandir. Le Bassin de Marennes Oléron et le Bassin d’Arcachon sont les deux seuls endroits en France où l’huître se reproduit naturellement.
L’année suivant sa naissance, l’huître est détachée de son collecteur, c’est le détroquage. Une tâche souvent faite par des « femmes de cabane », un travail très délicat.
L’huître est placée ensuite dans des parcs d’élevage. Elle y restera deux ans mais reste très surveillée par l’ostréiculteur.
Après toutes ces informations récoltées en bateau puis au cour d’une halte sur un des bassins ou des hommes en plein récolte d’huîtres soulevaient des poches grillagées de 12kg ! Musclés les mecs !
Retour au bateau pour une pause déjeuner et dégustation d’huîtres. Il y en avait 4 sortes :
La Fine de Claire, la préférée des consommateurs qui, majoritairement, apprécient les huîtres moins charnues.
La Spéciale de Claire, plus ronde que la Fine de Claire, elle affiche également un volume de chair plus important.
La Fine de Claire Verte, elle possède les caractéristiques générales de la Fine de Claire, mais se distingue d’elle par la teinte verte des branchies. Une couleur dû à une micro-algue « navicule bleue ».
La Pousse en Claire, une huître charnue, élevée à très faible densité. Une grande découverte dégustative
Après ce déjeuner festif, direction Boyarville pour visiter l’établissement de Cyril Pattedoie qui nous a parlé de ses claires et de sa passion d’Ostréiculteur. Un homme passionné et fier de dire que son grand-père à creuser ses claires à la main.
Et pour finir cette visite en beauté, on a pris sur place un hélicoptère pour découvrir les claires et les parcs vue d’en haut ! Un moment magique et intense, je n’oublierai jamais cette journée.
Merci à toute l’équipe du groupement qualité des Huîtres Marennes Oléron et merci à Damien de nous avoir fait tant rêver …
Et la presse locale qui parle de notre escapade !
5 commentaires pour Huîtres Marennes Oléron, Clairement Magique !